Détroit, dans le Michigan et Munich, en Allemagne, partagent de nombreux points communs. Elles sont situées aux mêmes latitudes (48°13’N pour Munich et 42°3’N pour Détroit). Les deux villes sont baignées soit par la rivière Isar, Munich, soit par la rivière Détroit qui relie le lac Sainte Clair au lac Érié. Enfin, depuis le début du XXe siècle, l’industrie automobile domine les économies des deux villes.
Détroit décolle en 1903, lors de la création de la Ford Motor Company par Henry Ford. Ford est rapidement suivi par les frères Dodge, la marque Packard et Walter Chrysler, ce qui vaudra à Détroit le surnom de « Motor City ». À Munich, BMW est le premier employeur de la ville avec 41 000 salariés, soit trois fois plus que la deuxième plus grande entreprise de la ville.
Il est pourtant difficile d’imaginer que deux villes situées dans des pays occidentaux modernes puissent être aussi dissemblables sur le plan économique.
Avec 3 % de chômage et un revenu par habitant de près 27 000 € en 2007 (soit 30 663 dollars), Munich bénéficie du plus haut niveau de vie en Allemagne et occupe la quatrième place mondiale du classement réalisé par le cabinet Mercer (enquête 2015 sur la qualité de vie). La population munichoise a augmenté de 20 % ces dix dernières années, pour atteindre un total de plus de 1,5 million d’habitants. Face à ce succès, le plus grand défi de la ville bavaroise consiste à savoir comment continuer à croître sur un espace de 310 kilomètres carrés, sans pour autant sacrifier son environnement ou succomber aux embouteillages.
Marquée par les revers répétés essuyés par l’industrie automobile américaine et par un exode de masse de ses habitants vers les banlieues, Détroit a quant à elle perdu 60 % de sa population, passant de 1,8 million d’habitants dans les années 50 à un peu moins de 700 000 habitants aujourd’hui. Son taux de chômage s’élève à 14,5 %, et son revenu par habitant pour 2010 était de 14 118 dollars (12 400 €), soit moins de la moitié de celui de Munich. Au cours de sa période la plus critique, plus de 80 000 bâtiments furent abandonnés, dont 20 % des logements de la ville. L’érosion de l’emploi et de la base d’imposition (dette de 18,5 milliards de dollars) a conduit à la mise en faillite de Détroit en décembre 2013.
Avec des situations économiques aussi divergentes, tout porterait à croire que Détroit et Munich ne trouveront pas de solutions communes à leurs défis lors du Sommet mondial des villes à Singapour en juillet 2016. Dans les faits pourtant, les deux villes examineront de près le programme « Virtual Singapore » (Singapour virtuelle) de la ville hôte (http://bit.ly/VirtualSingapore ).
Actuellement en développement, ce projet consiste à intégrer les données générées automatiquement par les mouvements de smartphones des habitants de Singapour dans un modèle virtuel 3D dynamique qui s’enrichit de jour en jour. En résulte une simulation de Singapour en temps réel et en évolution constante, expérience numérique qui aidera la trépidante cité-État à planifier son avenir, tout en offrant une intéraction de haute qualité à ses citoyens.
Penchons-nous à présent sur les défis rencontrés par Détroit et Munich et comment ceux-ci pourraient être relevés en utilisant la même technologie qu’à Singapour.
L’ÉCONOMIE DES MAKERS DE DÉTROIT
Suite à sa crise urbaine, Détroit renaît grâce à la culture « maker ». « Détroit a façonné l’Amérique, elle ne baisse pas les bras », déclare Jacques Panis, président de Shinola, une entreprise basée dans la ville du Michigan que son dirigeant décrit comme « un vecteur de création d’emplois. »
Comptant parmi la multitude de jeunes entreprises qui affluent pour contribuer à la reconstruction du centre-ville de Détroit, Shinola fabrique des montres, vélos, articles de maroquinerie et carnets de qualité supérieure, en arborant fièrement la mention « Built in Detroit » (Fabriqué à Détroit). Bien qu’elle soit de petite taille avec seulement 500 employés, il ne manque que 200 employés à l’entreprise pour intégrer la liste des 25 principaux employeurs de Détroit.
Le défi principal de Panis consiste à permettre à un grand nombre de nouveaux employés d’accéder à des niveaux de compétence élevés afin de maîtriser des processus de fabrication complexes. « Des fabricants de montres suisses sont venus dans notre usine afin de nous aider à former nos employés et à mettre en place des opérations conformes aux normes suisses », ajoute Panis.
« DES SITES QUI, JUSQU’À PRÉSENT N’AVAIENT REÇU AUCUNE ATTENTION NI RESSOURCE, ONT FINI PAR EN OBTENIR. LES OPPORTUNITÉS D’INNOVATION SE CACHENT MAIS SONT EN FAIT SOUS NOS YEUX. »
MAURICE COX
DIRECTEUR DE L’URBANISME À DÉTROIT
« Nous sommes tous engagés dans le même processus, celui de l’innovation, du savoir-faire et de la fabrication « dans les règles de l’art.»
Si Shinola ne bénéficie d’aucune aide fiscale, Panis salue toutefois le dynamisme de la municipalité. « Par son histoire, la ville dispose de tous les atouts nécessaires à la gestion d’une entreprise manufacturière internationale, dont un aéroport, un port, une ligne de chemin de fer, et une municipalité prête à adopter des concepts innovants et qui offre un accueil privilégié aux nouvelles entreprises », conclut-il. « Ils prennent le temps d’écouter et souhaitent contribuer à créer des opportunités économiques. Cette ville est tout simplement synonyme d’opportunités. »
UN DÉFI TENTACULAIRE
De tels propos ravissent Maurice Cox, directeur de l’urbanisme et de l’aménagement de la ville de Détroit, nommé en 2015 pour attirer la population et les investissements dans une ville plus connue pour ses voitures, son label de musique Motown, et pour la plus grande faillite municipale de l’histoire des États-Unis. À noter que Détroit est sortie de la faillite en décembre 2014, après seulement une année de restructuration.
En tant que directeur de l’urbanisme dans une région touchée par les difficultés économiques, le travail de Cox ne se résume pas seulement à l’aménagement. Il agit également comme un « facilitateur » de développement et est l’un des principaux leaders de la ville. Rien que sur la période 2013-2014, 5,2 milliards de dollars de nouveaux investissements ont été injectés dans la ville. La population des quartiers clés, dont le centre-ville de Détroit et les quartiers avoisinants, a commencé à augmenter. Dans l’ensemble, le déclin de la population a ralenti, passant de 2,5 % par an à environ 1 %. Cox entend bien continuer à inverser le cours des choses.
« Detroit a la superficie en km² de Manhattan, Boston et San Francisco réunies, mais reste faiblement peuplée dans de nombreux quartiers », déclare Cox. « Le potentiel de développement est de ce fait énorme. Nous sommes actuellement en train de cartographier la ville afin de définir des parcelles de développement destinées à des start-ups innovantes. »
Dans cette « ville extra large », certains quartiers conservent une véritable impression de ruralité. « Nous devons réfléchir à de nouvelles formes urbaines et définir les utilisations de ces terres pour aménager des îlots d’entreprises reliés à travers toute la ville », ajoute Cox. « Au lieu d’être concentrées en centre-ville, ils pourraient ainsi éclore, se développer et créer des liens entre eux dans les quartiers où émergent un nouveau paradigme urbain. Grâce aux investissements, nous créons de nouveaux moteurs de croissance, des ancrages culturels et des possibilités d’emplois stratégiques. »
Le logement constitue un autre facteur important qui contribuera au développement de Détroit La ville organise des concours dédiés aux promoteurs immobiliers et architectes afin de créer des logements à densité moyenne adaptés aux familles et aux entreprises ainsi que d’autres concepts de quartiers à l’échelle des piétons. « L’avenir de Détroit réside dans ses quartiers, et à l’échelle d’un village », conclut Cox. « Des sites qui, jusqu’à présent n’avaient reçu aucune attention ni ressource, ont fini par en obtenir. Les opportunités d’innovation se cachent mais sont en fait sous nos yeux. »
« CETTE VILLE EST TOUT SIMPLEMENT SYNONYME D’OPPORTUNITÉS. »
JACQUES PANIS
PRÉSIDENT DE SHINOLA, SUR LA RAISON DE LA RELOCALISATION DE L’ENTREPRISE DANS DÉTROIT
INVESTISSEMENTS PROMETTEURS
L’un des principaux contributeurs de la renaissance de Détroit est la holding Rock Ventures, maison mère de Quicken Loans. Quicken, l’une des plus grandes sociétés de crédit immobilier au monde, a été fondée par Dan Gilbert, originaire de Détroit. En 2010, celui-ci a embauché 4 600 employés supplémentaires dans les bureaux de Quicken Loans, situés dans le centre-ville de Détroit. Quicken est aujourd’hui le troisième employeur de la ville, devancé seulement par un centre hospitalier majeur et par la ville elle-même.
Bedrock Detroit, autre entreprise de Rock Ventures, a transformé de nombreux bâtiments abandonnés de Détroit en espaces attrayants pour les entreprises jeunes et prometteuses. Rock et Bedrock ont investi ensemble 2,2 milliards de dollars (1,9 milliards d’euros) à Détroit, acheté 1,3 millions de mètres carrés de propriétés et créé 8 000 nouveaux emplois, des architectes, agents immobiliers, banquiers spécialisés dans les hypothèques, personnel d’entretien, ainsi que des professionnels de l’informatique, du commerce et du marketing.
MUNICH EN CONSTANTE ÉVOLUTION
Si Détroit est en train de renaître de ses cendres, Munich tente quant à elle de gérer son trop grand succès. Succès qui ne fera d’ailleurs qu’exercer une pression supplémentaire sur une ville de seulement 310 kilomètres carrés, avec une population de 1,5 million d’habitants qui a augmenté de 20 % au cours de la dernière décennie. Affichant un taux de chômage de seulement 3 % et l’un des niveaux de revenus par habitant les plus hauts d’Europe, Munich possède également le coût de la vie le plus élevé d’Allemagne. En outre, le constructeur automobile haut de gamme BMW, déjà le plus grand employeur de la ville et de loin, consolide ses activités de recherche dans le centre-ville. Le groupe prévoit notamment d’embaucher 15 000 personnes supplémentaires à Munich. Le centre de recherche et d’innovation (Forschungs und Innovationszentrum, soit le FIZ) de BMW, va transformer une base militaire abandonnée en un campus de 2 millions de mètres carrés axé sur les innovations, pour imaginer la mobilité de demain.
« Le FIZ sera notre principale plateforme de R&D pour les 30 prochaines années de défis techniques et environnementaux », déclare Markus Baumgartner, directeur du FIZ Future Program (programme FIZ BMW pour l’avenir). « Le site du FIZ était auparavant fermé au public. À l’avenir, celui-ci sera plus accessible. Dans certaines parties, les seules limites seront les bâtiments eux-mêmes. Afin de contribuer à faire germer des idées, le FIZ est conçu pour faciliter autant que possible les rencontres personnelles et fortuites. Le site sera entouré par un espace public, dont un espace vert de 5 hectares. »
La communication a été une préoccupation majeure pour BMW en ce qui concerne la poursuite de son projet. « Une communication en amont continue est essentielle pour définir un objectif commun, bénéficier d’un appui solide et d’une dynamique de changement accélérée », affirme Baumgartner. « Nous avons collaboré avec nos voisins et la ville afin de définir l’esthétique, la fonction et l’intégration du FIZ au sein du tissu métropolitain, tout en apportant des améliorations pour chacun de nous. Cela passe par l’optimisation des réseaux de transports en commun (bus, métro, train et tramway), des routes et des trottoirs ».
UNE CROISSANCE CONTRÔLÉE
Urbaniste au Département de la construction et de l’urbanisme de Munich, Volker Brambach est responsable du projet d’intégration du FIZ dans le centre urbain munichois. « En servant de médiateur dans le cadre de consultations avec de nombreux groupes d’intérêt, nous avons cherché à établir un plan directeur délimitant les structures et le développement futur, afin que tout le monde soit gagnant », déclare-t-il. « Notre principal objectif consiste à renforcer et améliorer les espaces de la ville, à les mettre en valeur et à les rendre les plus « verts » possible. »
Loger les nouveaux arrivants dans cette ville à forte croissance est prioritaire. « BMW emploie actuellement 41 000 personnes à Munich », ajoute Brambach. « Avec le FIZ, le constructeur automobile prévoit d’embaucher 15 000 personnes supplémentaires au cours des prochaines décennies. Il existe donc un réel besoin en matière de nouveaux logements. La densité des logements va probablement augmenter, dans la mesure où les terrains disponibles sont peu nombreux. »
À l’instar de BMW, la ville considère la communication comme un outil essentiel pour comprendre et faire face aux objections. « Nous devons traiter une série de questions très complexes tout en communiquant clairement sur nos projets », affirme Brambach. « Celà a suscité un sentiment très positif vis-à-vis du FIZ, puisque quasiment tout le monde a obtenu ce qu’il voulait.
Même si la charge de trafic grandissante demeurera l’éternel problème à résoudre, très peu de gens se sont plaints.
« BMW se développe sur son lieu de prédilection. Cette situation bénéficie à la ville et nous aide à attirer davantage de financements pour améliorer les infrastructures, ce qui profite aux entreprises et aux citoyens. Le succès du projet engendre de nouvelles réussites. ».
LA 3D MONTRE LE FUTUR
À l’heure où Détroit se réinvente et où Munich cherche à intégrer un projet qui aura un impact fondamental sur son centre-ville, les deux villes ont eu recours à la technologie de visualisation 3D pour pouvoir imaginer l’avenir. À Détroit par exemple, Bedrock a largement fait appel aux visualisations 3D afin de démontrer l’impact de ses aménagements sur la ville et la vie urbaine. Ces visualisations simulent souvent des bâtiments et leur utilisation souhaitée avant leur construction. « Le langage universel de la 3D permet à Bedrock de soumettre ses projets aux groupes d’intérêt de la communauté, de favoriser la compréhension et d’obtenir soutien et reconnaissance », déclare Rosenthal. « Notre équipe de sensibilisation spécialisée organise des réunions mensuelles au cours desquelles nous partageons notre vision et écoutons les exigences de chacun. Nous respectons ce qui était là auparavant et oeuvrons main dans la main pour créer un environnement de qualité où nous pourrons travailler, nous divertir et vivre. »
À Munich, le plan directeur du FIZ a été réalisé avec l’aide d’un concours, remporté par le cabinet d’architectes HENN Architecture basé à Munich, Berlin et Pékin. Les modèles numériques en 3D générés représentaient le site dans son intégralité ainsi que chaque bâtiment. Les juges ont utilisé les modèles en 3D afin de démontrer l’intégration du projet à l’infrastructure existante de la ville.
Milagros Caiña-Andree, membre du conseil d’administration de BMW AG et directrice des ressources humaines, constate les avantages du concept gagnant. Outre l’intégration du FIZ dans les quartiers environnants du nord de Munich, ce projet permet d’améliorer la communication et les processus de travail. « Le concept d’espaces ouverts arborant jardins verdoyants, mini-parcs, places et toitures végétales optimisera la qualité de l’environnement de travail de nos collaborateurs », déclare-t-elle. « Et grâce à des points de repère tels que le parc situé au nord du FIZ et les bâtiments multifonctionnels accessibles au public, nous continuerons à améliorer l’interconnectivité avec le reste de la ville. »
Les visualisations en 3D ont permis d’expliquer les plans de projet complexes du FIZ aux parties prenantes, dont la municipalité, les voisins du site, les propriétaires des terrains adjacents, ainsi que d’autres groupes d’intérêt, tels que ceux préoccupés par les transports ou l’environnement.
« Le FIZ est un projet à long terme pour BMW », indique Baumgartner. « Difficile d’imaginer aujourd’hui comment sera notre planète en 2040. Le monde sera confronté à différentes manières de communiquer et de collaborer. Nous devons donc établir des projets flexibles car nous ne savons pas ce que sera demain. »
Brambach est d’accord sur ce point. « Nous devons traiter une série de questions très complexes tout en planifiant distinctement », affirme-t-il. « Le recours à des visualisations en 3D est extrêmement utile pour les urbanistes. Elles permettent d’expliquer le plan directeur aux politiciens, urbanistes, groupes locaux, ainsi qu’au public. Nous utilisons également des modèles physiques pour certains quartiers de la ville, dont le Parc olympique et la vieille ville. Les modèles 3D peuvent être adaptés et modifiés facilement. Ils offrent par ailleurs un bon aperçu de l’échelle et des dimensions utilisées. »
UNE PLATEFORME ULTRA PERFORMANTE
Sunlight Foundation, un organisme à but non lucratif qui encourage la transparence en temps réel en ligne des informations gouvernementales, souligne que le déploiement d’une plateforme unifiée pour l’ensemble des données des villes et des gouvernements conduit à des gains conséquents. Ces plateformes réduisent le temps nécessaire pour accéder aux données qui, dans la plupart des villes, sont stockées dans des lieux et des systèmes informatiques distincts. En rendant les données plus accessibles et plus compréhensibles dans un contexte visuel et intuitif, la visualisation en 3D aide les parties prenantes à relever les défis urbains. Les opportunités commerciales, sociales et financières peuvent être alors simulées, analysées et testées avant leur concrétisation.
« Disposer d’un modèle numérique pleinement interactif de la ville entière sur une unique plateforme intégrée serait l’idéal », déclare Brambach. « Un modèle qui afficherait les infrastructures, les services, les réseaux de transport, les écoles et les hôpitaux, de même que des extraits du registre foncier, pourrait favoriser une plus grande transparence et démontrer plus efficacement comment sont résolus les défis liés à l’aménagement. Combiner les données des dernières décennies et des différents départements apporterait une valeur considérable en permettant aux gens de noter l’impact des changements historiques. Cela contribuerait également à prendre des décisions éclairées quant à l’avenir de la ville. »
À Détroit, Cox se montre également curieux quant au potentiel d’une plateforme de visualisation en 3D. Il imagine une ressource en ligne complète, qui « permettrait aux gens de visualiser les opportunités de développement ainsi que les appels d’offres pour des parcelles de terrain », une sorte de forum dédié aux idées de développement.
De par son expérience dans l’architecture, Cox accorde une importance toute particulière à la conception et les visualisations en 3D aident à la fois le public et les urbanistes à comprendre pleinement un projet au stade de la conception. « Réglementer une conception de qualité n’est pas évident », déclare Cox. « C’est pourquoi nous travaillons avec une équipe d’experts grandissante composée de nouveaux talents, d’architectes, de spécialistes en préservation du patrimoine et d’urbanistes. Leur perception commerciale et leurs idées brillantes surprennent les investisseurs potentiels. Nous plaçons la barre très haut et offrons un éventail d’options. »
Lorsque les responsables municipaux de Détroit et Munich se rendront à Singapour cet été, ils pourront découvrir par eux-mêmes comment leur hôte développe sa plateforme « Virtual Singapore » : en consolidant les données existantes de la ville, en les affichant visuellement, et en utilisant l’Internet des objets pour capturer et communiquer les implications spatiales et temporelles complexes de la vie urbaine. En analysant les tendances et les interactions entre les personnes et leur environnement, y compris les systèmes tels que le transport et la gestion des déchets, Singapour contribue à ouvrir la voie des villes tournées vers un avenir plus efficace, agréable et durable. ◆