Comment Ipsen répond à ces défis ?
L’effort interne de R&D d’Ipsen est en outre soutenu par une politique active de partenariats depuis le stade de recherche fondamentale jusqu’au développement clinique. La philosophie du Groupe repose en la matière sur le constat que les effectifs de R&D d’Ipsen, même s’ils sont particulièrement experts dans leurs domaines, constituent une infime fraction du savoir-faire mondialement disponible sur nos domaines de spécialités ; il est donc essentiel de rechercher la synergie des projets et compétences internes avec ceux d’autres acteurs de pointe de la R&D médicale et pharmaceutique.
Au stade Recherche, le Groupe a mis en place de nombreuses collaborations importantes. Il est engagé depuis 2008 avec le prestigieux Salk Institute (La Jolla, Californie) en recherche fondamentale. Il a noué des partenariats avec des biotechs innovantes telles que Syntaxin, Dicerna, Oncodesign et Active Biotech, accédant ainsi à des technologies nouvelles et prometteuses pour la découverte de nouveaux candidats médicaments. Dans le domaine des biomarqueurs et du diagnostic in vitro, un accord cadre a été conclu avec bioMérieux ; et Ipsen et l’Institut de cancérologie Gustave Roussy ont signé un partenariat dans le domaine de l’oncologie médicale afin d’optimiser conjointement les expertises de leurs équipes de R&D respectives. Enfin l’ouverture à de nouvelles approches et disciplines comme dans le consortium BioIntelligence est rendue nécessaire pour accélérer le processus R&D et en particulier la démonstration d’une efficacité chez l’homme.
« La puissance du monde numérique peut aider à transformer fondamentalement les pratiques actuelles du secteur. »
CHRISTOPHE THURIEAU
IPSEN
Vous avez mentionné le consortium BioIntelligence. Comment voyez-vous ce programme et l’implication d’Ipsen ?
Ce programme ambitieux défend l’idée que la puissance du monde numérique peut aider à transformer fondamentalement les pratiques actuelles du secteur. Il est très tôt apparu au cours des discussions que l’application de ces systèmes aux domaines des sciences de la vie ne pouvait être réalisée qu’avec des acteurs publics et industriels de la santé de premier plan. L’idée du programme était née et la constitution du consortium en marche.
Dans ce programme, Ipsen poursuit deux projets en Oncologie : la modélisation et la simulation des phénomènes biologiques complexes de « la migration et l’angiogénèse des tumeurs » ; la modélisation et la prédiction de l’immunogénicité des protéines thérapeutiques.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Un accès à l’expérience digitale en « live » permet de pouvoir initier en interne le changement culturel que va représenter l’utilisation de ces outils dans les pratiques de découverte de médicaments. De surcroît, la collaboration étroite avec les équipes de modélisateurs et développeurs (3DS et SoBios) a permis aux équipes d’Ipsen d’acquérir une nouvelle manière d’appréhender la gestion de la connaissance ou le design des expériences scientifiques. Une fertilisation croisée très enrichissante pour les équipes.
Les deux prochaines années du programme vont être centrées sur le développement de solutions comprenant de plus en plus de fonctionnalités, plus intégrées et interconnectées au sein de la plate-forme 3DEXPERIENCE de 3DS.
Compte tenu de ces réalisations, quelles sont les perspectives d’avenir ?
Les outils sur lesquels nous travaillons pour le projet BioIntelligence répondent à cette démarche et à ces besoins d’aide à la décision plus performante dans les processus de découverte de nouveaux agents thérapeutiques. A terme, ceux-ci devraient permettre aux industries de santé une optimisation de leurs ressources associées au développement de nouvelles solutions pour le bénéfice des patients.