En moyenne, le cœur humain bat 115 200 fois par jour. En réalité, aucun cœur humain ne se ressemble et ne se situe dans la moyenne. La réussite d'une intervention repose souvent sur la capacité d'un chirurgien à comprendre et à s'adapter à chaque patient.
Dès que la maladie atteint la valve aortique, il est nécessaire de la remplacer. Sans elle, pour 50 % des patients, l'espérance de vie s'élève en moyenne à deux ans seulement à compter de l'apparition des symptômes. Pour les patients âgés et/ou à un stade avancé, l'implantation d'une valve aortique transcathéter (TAVI) est une option moins invasive et préférable par rapport à la chirurgie traditionnelle à cœur ouvert. Mais la procédure – qui consiste à insérer un cathéter dans une artère et à le placer dans le cœur – comporte toujours des risques, tels qu'un accident vasculaire cérébral, une diminution du flux sanguin ou une hémorragie si l'implant n'est pas bien fixé.
Chez FEops, basé en Belgique, Matthieu De Beule et son équipe se sont fixés pour objectif d'améliorer la fiabilité et les résultats d'une intervention TAVI pour les patients. Grâce à une solution de simulation 3D avancée, l'équipe met au point des modèles réalistes et scientifiquement précis de la fonction valvulaire cardiaque soutenue par un stent avant, pendant et après la procédure. Ces modèles permettent aux entreprises d'optimiser la conception, la sécurité et l'efficacité de leurs dispositifs médicaux en adaptant la procédure à chaque patient.
FEops HEARTguide utilise une solution de modélisation virtuelle avancée afin de fournir aux médecins et aux fabricants de valves des informations préopératoires relatives à l'interaction entre la valve et l'organisme du patient. Loin de proposer un simple modèle anatomique, FEops HEARTguide réalise également en amont de l'opération des prévisions précises sur la manière dont un dispositif interagira avec chaque patient.
« Grâce à la modélisation, il est désormais possible de mieux comprendre la manière dont ces dispositifs sont déployés dans l'organisme d'un individu », déclare Matthieu De Beule. « Les simulations permettent ainsi de prévoir le comportement d'une valve de remplacement, une fois placée dans le cœur du patient, pendant l'implantation par transcathéter, la pose et même le fonctionnement. »
Grâce à l'innovation continue, il sera possible de proposer des simulations quasiment en temps réel dans les années à venir. Pour ce faire, FEops a développé des modèles pour d'autres interventions chirurgicales de remplacement valvulaire cardiaque et recueille des preuves cliniques pour présenter leur valeur ajoutée aux médecins et fabricants de dispositifs médicaux à l'échelle mondiale.
« La simulation permet de rassembler des informations d'une incroyable précision par rapport aux mesures strictement anatomiques », ajoute Matthieu De Beule. « Nous sommes convaincus que cette solution et cette approche personnalisée peuvent être appliquées à d'autres dispositifs cardiaques, mais également que la modélisation peut aider les fabricants de dispositifs médicaux à concevoir de nouveaux produits cardiovasculaires sur des patients réalistes et validés en amont du stade préclinique de développement, ouvrant la voie aux essais cliniques virtuels. »